Tunng
Le temps passe vite quand on est Tunng. Cela fait-il vraiment plus de deux décennies que le groupe a émergé d’un studio de l’est de Londres avec son genre hybride et autoproclamé de « folktronica païenne », grâce à une série de singles approuvés par Gilles Peterson sur le petit mais parfaitement formé label Static Caravan ? Oui, c’est bien le cas, et en janvier 2025, cela marquera le vingtième anniversaire de This is Tunng… Mother’s Daughter and Other Songs, un premier album dont les guitares acoustiques et les réflexions poétiques sur la nature, la mythologie et la condition humaine, signées Sam Genders, ont été filtrées à travers la trame de beats fracturés et d’électronique crépitante de Mike Lindsay, cofondateur du groupe. Cet album reste un mariage impie mais postmoderne du rustique et du synthétique, de l’archaïque et du futuriste – une combinaison pour laquelle le terme « folktronica païenne » est peut-être la meilleure description.
English
Time flies when you’re being Tunng. Can it really be over two decades since the band’s genre-blurring, self-styled ‘pagan folktronica’ first emerged from an east London studio courtesy of a clutch of Gilles Peterson-endorsed singles on the small but perfectly formed Static Caravan imprint? It surely can, and what’s more, January 2025 will mark the twentieth anniversary of This is Tunng… Mother’s Daughter and Other Songs, a debut longplayer whose acoustic guitars and poetic disquisitions on nature, mythology and the human condition, courtesy of Sam Genders, sieved through fellow band founder Mike Lindsay’s lattice of fractured beats and crackling electronics, still sounds like an impiously postmodern wedding of the rustic and the synthetic, the arcane and the futurist – one for which the designation ‘pagan folktronica’ is as good a shorthand as any.