Tomberlin
Le label Saddle Creek a encore frappé fort cette année. Car après avoir déniché Conor Oberst, Sam Evian ou encore Big Thief, nous partons à la rencontre d’un talent brut, une perle rare que j’ai nommé Tomberlin. Il s’agit d’une jeune auteure-compositrice-interprète originaire de Louisville qui nous envoûte pour son univers folk hanté et touchant, à un tel point que Stereogum l’a nommée l’artiste à surveiller de très près. En écoutant son premier album At Weddings, vous comprendrez très vite pourquoi.
Sarah Beth Tomberlin n’a beau avoir que 23 piges mais son indie folk ira vous clouer au sol comme jamais. Sur At Weddings, son principal thème de prédilection est sa crise de foi religieuse en remettant en question la religion chrétienne à laquelle elle avait baigné depuis toute petite. Et on sent ce cheminement à travers ces sublimes ballades résolument immersives comme « Any Other Way », « Tornado » ou encore « You Are Here » où sa voix angélique fait corps avec ces notes de guitare acoustique et ses nappes atmosphériques.
Que ce soit sur « Untitled 1 » avec son instrumental qui vous fera frémir ainsi que son sequel fantomatique et lo-fi, Tomberlin saura faire verser une larme comme personne grâce à son art hors du commun. Il n’y a qu’à juger « Self-Help » interprété au piano et comptant la participation d’Owen Pallett aux chœurs, producteur du disque mais encore le storytelling flippant sur les relations abusives de « I’m Not Scared » pour être convaincu du talent de la native de Louisville. Ah, et parlons bien évidemment de « Seventeen » et de la conclusion « February » qui donne l’impression que la musicienne est un cadeau tombé du ciel prête à parler des choses sombres sur des compositions envoûtantes à la Grouper. (Les oreilles curieuses)