SASSY 009
« Je crois que se fixer des objectifs est surfait, » déclare Sunniva Lindgaard aka Sassy 009.
« La vie se déroule dans une mesure bien plus importante, à ses propres conditions. » C’est une déclaration à la fois emblématique et qui s’oppose à la dernière sortie de Sassy 009. D’une part, le trio est devenu un projet solo – ce que personne ne pouvait prévoir – et d’autre part, le résultat final semble tout à fait satisfaisant pour continuer le projet de manière autonome. « Je dois dire que travailler seule me semble très naturel », admet-elle.
Après l’EP ‘Do You Mind’ en 2017 – qui a conduit à l’engouement de médias tel que Pitchfork ou The Guardian – Lindgaard a commencé à explorer une certaine dualité surgissant de circonstances personnelles changeantes mais prospères créativement parlant. « Ces dernières années, j’ai appris à vivre avec beaucoup de choses inattendues qui me bouleversent émotionnellement », dit-elle. »Tout en voyant ma carrière musicale s’épanouir. Ce mode de vie à deux faces me fait créer de la musique pour une raison quelconque, et le processus évolue lui-même par ma forte volonté de vouloir couper à travers la membrane entre la confusion et la clarté. »
En essayant de puiser dans l’essence de son dernier projet, Lindgaard le décrit comme : « électronique, symphonique, poétique et hypnotique. » Tout cela sert à capturer l’euphorie introspective de son dernier travail. Les voix sont à la fois fragiles et flottantes, mais aussi joyeuses et exaltantes ; sous sa voix se trouve un paysage sonore riche, engloutissant : des synthés pulsés et des rythmes craquants. C’est l’endroit où ambient, dream pop et électronica déconstruisent la musique de club et fusionnent pour trouver une nouvelle forme.
English
« I believe setting goals is overrated, » says Sassy 009’s Sunniva Lindgaard. « Life unfolds in a much greater extent on its own terms. »
It’s a statement that is both simultaneously emblematic and at odds with Sassy 009’s latest release. On one hand, the hotly tipped trio is now a solo project – something no amount of planning could likely foresee – but on the other, the end result feels completely right to continue as an autonomous pursuit. « I must say working by myself feels very natural, » she admits.
After 2017’s ‘Do You Mind’ EP – that led to celebratory press from the likes of Pitchfork and the Guardian – Lindgaard began to explore the duality that arose from changing personal circumstances and prospering creative ones. « For the past few years I’ve learnt to live with a lot of unexpected wavy stuff turning me upside down emotionally, » she says.
« While also seeing my musical career blossom. This two-sided lifestyle makes me create music for some reason, and the process evolves itself by my strong will of wanting to cut through the membrane between confusion and clarity. »
When trying to tap into the essence of her latest work, Lindgaard describes it as: « electronic, symphonic, poetic and hypnotizing. » all of which go someway to capturing the introspective euphoria of her latest work. Her vocals are at once fragile and floating, but also joyous and uplifting; underneath her voice sits rich, engulfing soundscapes, pulsing synths and cracking beats – it’s a place where ambient, dream pop, electronica and deconstructed club music all coalesce to find a new form.